Netflix met le Maestro Bernstein au lit
En réalisateur soigneux et en acteur mimétique, Bradley Cooper célèbre le chef américain depuis sa chambre à coucher
Thierry Raboud
Temps de lecture estimé : 8 minutes
Ecrans » Mélomanes, passez votre chemin: de Leonard Bernstein, c’est la partition de ses dissonantes amours qui nous est jouée avec force vibrato dans ce biopic dirigé d’une main fidèle par Bradley Cooper. A voir sur Netflix, Maestro n’est ainsi pas l’hagiographie attendue du premier grand chef d’orchestre américain, excellent pianiste, immense pédagogue télévisuel et compositeur contrarié, mais bien le portrait en clair-obscur d’un monarque bisexuel vu depuis sa chambre à coucher. On y passe plus de temps au lit qu’au concert.
Portrait en clair-obscur d’un monarque bisexuel vu depuis sa chambre à coucher
Tout avait pourtant bien commencé, en noir et blanc et en format 4:3, avec ce coup de fil matinal atteignant Lenny entre des draps encore chauds, qu’il quitte en trombe sans oublier de donner quelques coups sur les t