«Hystérie de masse»: des réactions collectives face au machisme
A Photo Elysée, à Lausanne, l’artiste espagnole Laia Abril complète son Histoire de la misogynie
Samuel Schellenberg, Le Courrier
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Exposition » Des nonnes qui «miaulent» et se convulsent à travers toute l’Europe du XVIIe siècle; plusieurs dizaines d’écolières tanzaniennes prises d’un fou rire contagieux dans les années 1960; ou, plus récemment, des milliers d’ouvrières bangladaises qui s’évanouissent et des pom-pom girls étatsuniennes agitées de tics convulsifs… Documentées depuis belle lurette, ces réactions collectives sont appelées «hystérie de masse» ou «maladie psychogène de masse». Le phénomène est au cœur d’une exposition de Laia Abril à Photo Elysée, à Lausanne: un accrochage aussi sobre et minimaliste que puissant, dont la complexité des enjeux résonne longtemps après la déambulation dans la pénombre élyséenne.
Montré pour la première fois, le corpus s’inscrit dans le projet Une Histoire de la misogynie, accompagnant des volets sur le droit à l’avortement, le viol ou les mythes machistes entourant les menstruations – ce chapitre est actuellement exposé à L’Appartement, à Vevey. Née à Bar