Elisa Shua Dusapin » Le nouveau roman de l’écrivaine jurassienne rapproche deux sœurs qu’un abîme de silence a séparées. Beau comme un étang sauvage et merveilleux, où flotterait l’ombre de Perec.

Ce nouveau livre en main, on est surpris et on ne l’est pas. Après le sacre américain du National Book Award, obtenu en 2021 pour la traduction anglaise de son premier roman Hiver à Sokcho, le nom d’Elisa Shua Dusapin a résonné sur le planisphère littéraire, stimulant de nouvelles traductions mais aiguisant aussi, on s’en doute, l’esprit boutiquier des grands éditeurs parisiens rivalisant d’appâts pour accaparer le prodige… Heureux étonnement, donc, de voir Le vieil incendie, son quatrième roman, flamboyer fidèlement aux Editions Zoé.

Fidèle aussi, l’univers est