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Frappe sur un hôpital à Gaza: le Hamas accuse Israël qui dément

La tension est très vive à la frontière avec le Liban, où Israël a commencé lundi à évacuer des milliers d'habitants dans 28 localités après des accrochages meurtriers ces derniers jours entre le Hezbollah et l'armée israélienne (archives). © KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI
La tension est très vive à la frontière avec le Liban, où Israël a commencé lundi à évacuer des milliers d'habitants dans 28 localités après des accrochages meurtriers ces derniers jours entre le Hezbollah et l'armée israélienne (archives). © KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI
La tension est très vive à la frontière avec le Liban, où Israël a commencé lundi à évacuer des milliers d'habitants dans 28 localités après des accrochages meurtriers ces derniers jours entre le Hezbollah et l'armée israélienne (archives). © KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI
La tension est très vive à la frontière avec le Liban, où Israël a commencé lundi à évacuer des milliers d'habitants dans 28 localités après des accrochages meurtriers ces derniers jours entre le Hezbollah et l'armée israélienne (archives). © KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI
Le président américain Joe Biden va se rendre en Israël mercredi (archives). © KEYSTONE/AP/Susan Walsh
Le président américain Joe Biden va se rendre en Israël mercredi (archives). © KEYSTONE/AP/Susan Walsh
Un Palestinien porte le corps d'une personne tuée extrait des ruines d'une maison bombardée par Israël à Kahn Younes, dans la bande de Gaza. © KEYSTONE/AP/Mohammed Dahman
Un Palestinien porte le corps d'une personne tuée extrait des ruines d'une maison bombardée par Israël à Kahn Younes, dans la bande de Gaza. © KEYSTONE/AP/Mohammed Dahman
Un Palestinien porte le corps d'une personne tuée extrait des ruines d'une maison bombardée par Israël à Kahn Younes, dans la bande de Gaza. © KEYSTONE/AP/Mohammed Dahman
Un Palestinien porte le corps d'une personne tuée extrait des ruines d'une maison bombardée par Israël à Kahn Younes, dans la bande de Gaza. © KEYSTONE/AP/Mohammed Dahman
"La situation est catastrophique, au-delà de l'imaginable", témoigne Jamil Abdullah, un Palestino-Suédois qui espère quitter le territoire. "Il y a des cadavres dans les rues. Les bâtiments s'effondrent sur leurs habitants. Le sang est partout. L'odeur de la mort est partout" (Photo prétexte). © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
"La situation est catastrophique, au-delà de l'imaginable", témoigne Jamil Abdullah, un Palestino-Suédois qui espère quitter le territoire. "Il y a des cadavres dans les rues. Les bâtiments s'effondrent sur leurs habitants. Le sang est partout. L'odeur de la mort est partout" (Photo prétexte). © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Les bombes israéliennes ne visent pas que le nord de Gaza. Ici une frappe a atteint Rafah, près de la frontière égyptienne au sud. © KEYSTONE/AP/Hatem Ali
Les bombes israéliennes ne visent pas que le nord de Gaza. Ici une frappe a atteint Rafah, près de la frontière égyptienne au sud. © KEYSTONE/AP/Hatem Ali
"La situation est catastrophique, au-delà de l'imaginable", témoigne Jamil Abdullah, un Palestino-Suédois qui espère quitter le territoire. "Il y a des cadavres dans les rues. Les bâtiments s'effondrent sur leurs habitants. Le sang est partout. L'odeur de la mort est partout" (Photo prétexte). © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
"La situation est catastrophique, au-delà de l'imaginable", témoigne Jamil Abdullah, un Palestino-Suédois qui espère quitter le territoire. "Il y a des cadavres dans les rues. Les bâtiments s'effondrent sur leurs habitants. Le sang est partout. L'odeur de la mort est partout" (Photo prétexte). © KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD
Les bombes israéliennes ne visent pas que le nord de Gaza. Ici une frappe a atteint Rafah, près de la frontière égyptienne au sud. © KEYSTONE/AP/Hatem Ali
Les bombes israéliennes ne visent pas que le nord de Gaza. Ici une frappe a atteint Rafah, près de la frontière égyptienne au sud. © KEYSTONE/AP/Hatem Ali
"C'est un massacre", a déclaré un médecin de l'ONG Médecins sans frontières, qui opérait au moment de la frappe sur l'hôpital à Gaza. © KEYSTONE/AP/Abed Khaled
"C'est un massacre", a déclaré un médecin de l'ONG Médecins sans frontières, qui opérait au moment de la frappe sur l'hôpital à Gaza. © KEYSTONE/AP/Abed Khaled


Publié le 18.10.2023


Au moins 200 personnes ont été tuées mardi soir dans un bombardement sur l'enceinte d'un hôpital de la ville de Gaza, au onzième jour de la guerre lancée par le Hamas contre Israël. L'attaque a suscité de vives réactions et le report d'un sommet à Amman.

Le mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza a accusé Israël d'être à l'origine de cette frappe, imputée par l'armée israélienne à un tir de roquette du Jihad islamique, autre groupe armé palestinien, tombé sur l'hôpital.

Le tir a provoqué de nombreuses condamnations d'Israël émanant de pays arabes et des manifestants ont pris les rues à Amman, Tunis, en Iran et en Libye notamment. A Ramallah, en Cisjordanie occupée, des heurts ont éclaté mardi soir entre des manifestants appelant au départ du président palestinien Mahmoud Abbas et ses forces de sécurité.

Attendu mercredi en Israël, le président américain Joe Biden va "reporter" son étape prévue en Jordanie, a indiqué la Maison-Blanche, exprimant ses "profondes condoléances" aux victimes de l'hôpital. La Jordanie avait auparavant annoncé l'annulation du sommet auquel M. Biden devait participer à Amman avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le président Abbas.

"C'est un massacre"

"Des centaines de victimes se trouvent encore dans les décombres" de l'hôpital Ahli Arab, dans le centre de Gaza, où "de 200 à 300" personnes sont mortes", a indiqué le ministère de la santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, qui a accusé Israël du tir.

"D'après des informations des services de renseignements, basées sur plusieurs sources que nous avons obtenues, le Jihad islamique est responsable du tir de roquette raté qui a touché l'hôpital", a affirmé de son côté l'armée israélienne dans un communiqué.

Plus tard dans la soirée, après un nouvel état de la situation, l'armée a répété que les forces israéliennes n'avaient pas frappé l'hôpital, touché "en résultat d'une roquette mal tirée par l'organisation terroriste Jihad islamique".

"Nous étions en train d'opérer dans l'hôpital. Il y a eu une forte explosion et le plafond est tombé sur la salle d'opération. C'est un massacre", a déclaré le Dr Ghassan Abu Sittah, médecin de Médecins sans frontières, cité par un communiqué de l'ONG.

Appel à une journée de colère

L'Eglise épiscopale à Jérusalem, qui gère l'hôpital frappé, a condamné une attaque "brutale" survenue "durant des frappes israéliennes", dénonçant un "crime contre l'humanité".

Le Hezbollah libanais, allié du Hamas, a appelé à observer une "journée de colère" mercredi pour condamner le tir meurtrier contre l'hôpital, un "massacre" dont il accuse Israël.

Poids lourd régional, l'Arabie saoudite a dénoncé une "violation de toutes les lois et normes internationales", dénonçant la poursuite par Israël "des attaques contre les civils".

Depuis le début de la guerre le 7 octobre, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël, l'armée israélienne bombarde quotidiennement la bande de Gaza, jurant d'éliminer le mouvement islamiste.

Ces frappes, qui ont provoqué le déplacement d'un million de personnes selon l'ONU, dont de nombreuses ont trouvé refuge dans des hôpitaux, ont déjà fait plus de 3000 morts, en majorité des civils, dont des centaines d'enfants, selon les autorités locales.

L'eau et la nourriture manquent

Plus de 1400 personnes ont été tuées en Israël depuis le début de la guerre, la plupart des civils le jour de l'attaque du Hamas, qui a aussi enlevé 199 personnes, selon l'armée israélienne.

D'intenses négociations impliquant plusieurs pays, tout particulièrement la Turquie, sont en cours pour tenter de faire libérer les otages. Selon le Hamas, plus d'une vingtaine d'entre eux ont été tués dans les frappes israéliennes.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà recensé lundi à Gaza "111 infrastructures médicales" visées, "12 cadres soignants tués et 60 ambulances visées". Au moins six personnes réfugiées dans une école de l'ONU ont aussi été tuées mardi dans un raid israélien, selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

L'eau et la nourriture manquent également pour les 2,4 millions de Gazaouis, privés également d'électricité, après le siège imposé par Israël le 9 octobre au petit territoire palestinien, déja soumis à un blocus terrestre, maritime et aérien depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007.

ats, afp

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