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Pas de trêve ni de libération d'otages avant vendredi à Gaza

L'accord prévoit une accalmie dans les combats à Gaza pendant la libération des otages. © KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI
L'accord prévoit une accalmie dans les combats à Gaza pendant la libération des otages. © KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI
L'accord prévoit une accalmie dans les combats à Gaza pendant la libération des otages. © KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI
L'accord prévoit une accalmie dans les combats à Gaza pendant la libération des otages. © KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI
L'accord prévoir la libération d'une cinquantaine d'otages (Archives). © KEYSTONE/EPA/ABIR SULTAN
L'accord prévoir la libération d'une cinquantaine d'otages (Archives). © KEYSTONE/EPA/ABIR SULTAN
L'accord prévoir la libération d'une cinquantaine d'otages (Archives). © KEYSTONE/EPA/ABIR SULTAN
L'accord prévoir la libération d'une cinquantaine d'otages (Archives). © KEYSTONE/EPA/ABIR SULTAN
L'accord prévoit la libération de 50 otages retenus par le Hamas en échange de 150 prisonniers palestiniens, pendant une trêve de quatre jours (Photo d'illustration). © KEYSTONE/EPA/BIANCA DE MARCHI
L'accord prévoit la libération de 50 otages retenus par le Hamas en échange de 150 prisonniers palestiniens, pendant une trêve de quatre jours (Photo d'illustration). © KEYSTONE/EPA/BIANCA DE MARCHI
L'accord prévoit la libération de 50 otages retenus par le Hamas en échange de 150 prisonniers palestiniens, pendant une trêve de quatre jours (Photo d'illustration). © KEYSTONE/EPA/BIANCA DE MARCHI
L'accord prévoit la libération de 50 otages retenus par le Hamas en échange de 150 prisonniers palestiniens, pendant une trêve de quatre jours (Photo d'illustration). © KEYSTONE/EPA/BIANCA DE MARCHI
L'armée israélienne poursuit son assaut à Gaza en attendant l'entrée en vigueur de l'accord entre Israël et le Hamas. © KEYSTONE/AP/Victor R. Caivano
L'armée israélienne poursuit son assaut à Gaza en attendant l'entrée en vigueur de l'accord entre Israël et le Hamas. © KEYSTONE/AP/Victor R. Caivano


Publié le 23.11.2023


L'entrée en vigueur d'un accord de trêve à Gaza entre Israël et le Hamas prévoyant la libération de 50 otages en échange de 150 prisonniers palestiniens n'interviendra pas avant vendredi, selon des responsables israéliens. En attendant, les combats se poursuivent.

Des médias avaient affirmé que la trêve entrerait en vigueur jeudi à 09h00 (heure en Suisse) et un responsable du Hamas avait dit s'attendre à "un premier échange de 10 otages contre 30 prisonniers dès jeudi". Mais jeudi en fin de soirée, le chef du conseil national de la sécurité israélien a déclaré que la libération des otages aux mains du Hamas n'interviendra "pas avant vendredi" et que les négociations "se poursuivent sans cesse".

Et il n'y aura "pas de pause" dans les combats jeudi, a indiqué dans la foulée un responsable israélien.

Le gouvernement israélien a dit avoir approuvé cet accord qui porte sur la libération d'au moins 50 otages, des femmes et des enfants, évoquant une "accalmie dans les combats" pendant quatre jours. Selon lui, 50 otages devraient être libérés en échange de 150 prisonniers palestiniens durant la trêve.

47 jours de guerre

En Israël, la principale association de familles d'otages s'est déclarée "heureuse" de l'annonce d'une "libération partielle", mais a dit ne pas savoir pour l'instant "qui sera libéré et quand".

L'accord a été annoncé au 47e jour de la guerre, déclenchée par une attaque menée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien. Selon les autorités, 1200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées. Environ 240 personnes ont été enlevées le jour de l'attaque du mouvement islamiste palestinien.

En représailles à l'attaque du 7 octobre, Israël, qui a promis "d'anéantir" le Hamas, bombarde sans relâche la bande de Gaza, où plus de 14'000 personnes ont été tuées, dont plus de 5800 enfants, selon le gouvernement du mouvement islamiste. La bande de Gaza est assiégée depuis le 9 octobre par Israël qui y a coupé les approvisionnements en eau, électricité et carburant.

"Montagne de morts"

Les bombardements ont dévasté le territoire et provoqué une grave crise humanitaire selon l'ONU, avec notamment le déplacement de plus de 1,7 million des 2,4 millions d'habitants de Gaza, où l'aide entre au compte-gouttes.

Détaillant les modalités de l'accord, le porte-parole des affaires étrangères du Qatar a indiqué que "chaque jour, un certain nombre d'otages seront libérés et ce nombre devrait atteindre 50 au 4e jour" de trêve. L'accord ne prévoit pas la libération de militaires enlevés.

Israël a diffusé une liste de 300 prisonniers palestiniens susceptibles d'être relâchés (33 femmes, 123 adolescents de moins de 18 ans, et 144 jeunes d'environ 18 ans). Parmi eux figurent 49 membres du Hamas.

Selon les autorités israéliennes, d'autres échanges pourraient intervenir dans le cadre d'une extension de la trêve, avec un total de 100 otages pour 300 prisonniers palestiniens.

Au Vatican, le pape François a reçu séparément des proches d'otages et des Palestiniens ayant de la famille à Gaza. Il a mis en garde contre "une montagne de morts" dans cette guerre.

"Insuffisante"

La pause humanitaire permettra en outre l'entrée d'un "plus grand nombre de convois humanitaires et d'aides, y compris du carburant", a indiqué le Qatar. Quelque 200 à 300 camions d'aides entreront dans Gaza, dont huit avec du carburant et du gaz, a précisé un cadre du Hamas.

Le président palestinien Mamhmoud Abbas, comme ses homologues égyptien Abdel Fattah al-Sissi et américain Joe Biden ont salué l'accord conclu. Cette "trêve humanitaire doit permettre de négocier les conditions d'un cessez-le-feu", qui doit être "aussi durable que possible", a plaidé le président français Emmanuel Macron.

L'ONU l'a qualifié de "pas important", mais estimé que "beaucoup reste à faire". Cette trêve limitée est "insuffisante" pour faire entrer l'aide nécessaire à Gaza, ont souligné plusieurs ONG internationales, réclamant un cessez-le-feu.

Le territoire est devenu "l'endroit le plus dangereux au monde pour un enfant", a également dénoncé la patronne de l'UNICEF, Catherine Russell, s'alarmant des risques d'épidémie et d'augmentation massive des cas de malnutrition.

Poursuite des combats

Malgré l'accord, Israël a affirmé que la guerre se poursuivrait pour "éliminer le Hamas et garantir qu'il n'y ait plus aucune menace [...] depuis Gaza". Mercredi, l'armée israélienne a d'ailleurs continué ses bombardements sur Gaza. Selon la défense civile, plus de 30 personnes ont été tuées après des frappes sur des maisons dans le nord de Gaza.

ats, afp

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