La Liberté

Veto américain à l'ONU sur un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza

Les Etats-Unis, ici par l'intermédiaire de son ambassadrice à l'ONU Linda Thomas-Greenfield, avaient déjà opposé leur véto à un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza (Archives). © KEYSTONE/FR171758 AP/YUKI IWAMURA
Les Etats-Unis, ici par l'intermédiaire de son ambassadrice à l'ONU Linda Thomas-Greenfield, avaient déjà opposé leur véto à un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza (Archives). © KEYSTONE/FR171758 AP/YUKI IWAMURA


Publié le 20.02.2024


Malgré la pression internationale pour atténuer leur soutien à Israël, les Etats-Unis ont de nouveau empêché mardi le Conseil de sécurité de l'ONU d'exiger un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza, faisant circuler un texte alternatif sur une possible trêve sous conditions.

Le projet de résolution, qui exigeait "un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties", a recueilli 13 voix pour, une abstention (Royaume-Uni) et une contre, le troisième veto américain depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Présenté par l'Algérie après plus de trois semaines de discussions, le texte s'opposait aussi au "déplacement forcé de la population civile palestinienne", alors qu'Israël a évoqué une évacuation des civils avant une offensive terrestre à Rafah où s'entassent 1,4 million de personnes dans le sud de la bande de Gaza.

"Un vote pour ce projet de résolution est un soutien au droit des Palestiniens à vivre. A l'inverse, voter contre signifie un soutien à la violence brutale et à la punition collective qui leur est infligée", a commenté mardi, juste avant le vote, l'ambassadeur algérien Amar Bendjama.

Les Etats-Unis avaient prévenu dès ce week-end que le texte algérien n'était pas acceptable. "Je comprends le désir du Conseil d'agir de manière urgente (...) mais ce désir ne peut pas nous aveugler face à la réalité sur le terrain, et ne peut pas saper la seule voie, je répète, la seule voie menant à une paix durable", a insisté mardi l'ambassadrice américaine à l'ONU Linda Thomas-Greenfield.

Premier soutien d'Israël, les Etats-Unis estiment en effet que cette résolution aurait mis en danger les négociations diplomatiques délicates sur le terrain pour obtenir une trêve incluant une nouvelle libération d'otages.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11