Exposition » Que le monde est grand à la lueur des lampes. Ce titre étrange et évocateur, parmi les noms donnés aux vingt-trois toiles montrées à la galerie bulloise Osmoz, dévoile quelque chose l’esthétique calme et profonde que Patrick Savary construit dans ses tableaux. Ces architectures aux couleurs pastel, semblables à des décors de cinéma vidés de personnages, nous intriguent. Des énigmes murmurées «à la lueur des lampes».

«La solitude aiguise les sens»
Patrick Savary

Ce sentiment d’étrangeté viendrait peut-être de la manière même dont Patrick Savary compose ses paysages urbains. Choisissant comme destination les lieux évoqués dans des chansons ou relevés dans ses lectures, l’artiste se rend seul dans ces endroits pour «lentement entrer dans le paysage». En train, à pied ou même à vélo, il parcourt patiemment ces espaces pour regrouper, tel un cinéaste à la recherche de son décor, des photos, des polaroïds,