Chronique: le café, une éternelle déception
Le goût du café est-il si important? Pas forcément, si l'on en croit notre chroniqueur Michaël Perruchoud, qui se penche sur cette «habitude sociale»
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin » Au début, c’est l’odeur qui m’attirait, comme si je sentais instinctivement qu’il s’agissait d’une affaire de parfums. Et puis, j’ai plongé les lèvres dans une tasse et j’ai été déçu. J’ai mis trop de sucre et de lait pour que le goût soit acceptable. Il l’était, mais ce n’était plus du café.
Car le café a ses exigences. Il se consomme comme un uppercut, il doit irradier la gorge, faire grésiller le cerveau, remettre les idées flasques du matin en bon ordre de marche. Ou le faire croire. C’est ainsi que j’ai laissé tomber sucre et lait, que j’ai consommé sans regimber d’affreux jus acides et noirâtres, pissés par de grosses machines d’entreprise dans des gobelets en plastique. Je ne me suis pas même révolté au restaurant quand le goût du liquide de nettoyage venait voisiner avec celui du grain. Non, comme beaucoup d’autres, je me suis fait à la déception inhérente à la consommation de café, je l’ai intégrée. Peut-être était-ce dimanche matin quand, sous un é